Les faits sont troublants voire alarmants. Des études émanant d’institutions fort différentes tendent à montrer que l’engagement des entreprises et organisations en faveur de la RSE, au mieux est loin d’être aussi prononcé qu’on aurait pu le penser ou l’espérer, au pire ralentit ou régresse.
Quoiqu’il en soit, on aurait tort de prendre à la légère le risque de voir la RSE se banaliser, c’est-à-dire en définitive de tomber dans l’oubli. On a trop entendu dire durant des années par la voix de ses sceptiques et détracteurs – et ils sont plus nombreux qu’on ne l’imagine – que l’engagement volontaire en faveur de la RSE est un effet de mode, de la poudre aux yeux, voire une invention des milieux d’affaires afin de maximiser leurs profits et d’échapper aux risques de la régulation.
Si tel était le cas, cela signifierait qu’inventée par le capitalisme la RSE serait vouée, après de bons états de services, à être liquidée par lui. Mission accomplie.