L'Institut Leibniz pour l'écologie et la pêche fluviales (IGB, Berlin) a dévoilé dans un article du journal Aquatic sciences [1] une étude sur l'explosion du nombre de barrages hydroélectriques en projet dans le monde et leurs conséquences sur les écosystèmes fluviaux. Cette croissance est particulièrement marquée dans les pays en développement. Tout le globe est concerné et, à terme, un cinquième des fleuves encore non altérés par une installation hydroélectrique pourrait ne plus être accessible aux poissons. L'étude met ainsi l'accent sur le fait que si l'hydroélectricité est certes renouvelable, elle n'est pas sans impact sur les écosystèmes.
Les eaux douces continentales disposent d'une riche biodiversité que les différents projets hydroélectriques, que ce soit de grosses installations comme en Chine ou de micro centrales comme en Europe, mettent en péril. Dans le cas de ces dernières en particulier, leur faible contribution à la production électrique globale ne justifierait pas les importantes transformations environnementales qu'elles nécessitent, selon l'IGB. En effet, la retenue d'eau, ou son détournement, modifie les lits des fleuves concernés : ceux-ci peuvent s'approfondir, ce qui modifie leur composition sédimentaire et la teneur en minéraux de l'eau. La température de l'eau peut aussi en être affectée, ce qui pourrait impacter la vie fluviale.