La diminution du coût des panneaux solaires n’est pas le seul facteur en compte dans cette dynamique. Le développement de micro réseaux électriques est en pleine expansion, dans des milieux isolés, mais aussi à l’échelle expérimentale dans des villes, par exemple New York et Boston, où on teste la notion de réseaux intelligents combinant la production d’électricité de source renouvelable, le stockage dans des batteries lithium-ion, la domotique et les automobiles électriques. Il devient ainsi possible de prétendre à une autonomie ou à une quasi-autonomie énergétique, à condition naturellement de disposer de la technologie. D’autre part, l’efficacité énergétique de l’enveloppe des bâtiments et de l’appareillage installé doit être maximisée, sans quoi il y a peu de chances que ce genre de système soit économiquement viable.
Qu’Hydro-Québec s’inquiète de son modèle d’affaires à l’horizon 2030, c’est sain. Mais il est peu probable que la transition se fasse de façon si brutale qu’on ne puisse s’y préparer. Le parc de maisons neuves n’augmente pas si vite et il n’y a qu’une faible proportion des propriétaires qui adoptent l’autoproduction. Les batteries de forte puissance sont encore des prototypes. Hydro-Québec a encore de beaux jours devant elle.