Si la catastrophe de Fukushima a, depuis près de trois ans maintenant, quelque peu ralenti la croissance des moyens de production nucléaire en Europe, elle a également encouragé et favorisé une mobilisation générale des professionnels du secteur à l’échelle européenne. Les dirigeants des différents organismes de régulation nucléaire et de radioprotection en Europe ont en effet développé conjointement, dans le cadre des associations de collaboration européenne Herca et Wenra, une nouvelle approche destinée à optimiser la coordination transfrontalière dans l’éventualité d’un accident nucléaire, y compris pour un événement aussi grave que la catastrophe japonaise.
Cette nouvelle approche inédite repose sur des principes généraux incitant à des actions conjointes entre pays voisins et comprend notamment le partage des compétences techniques, la coordination et la confiance mutuelle. La stratégie principale développée ici préconise un alignement des politiques en matière de sécurité et de gestion de crise via des échanges d’informations facilités dans le cadre des accords bilatéraux et internationaux existants. Une coopération qui permettra aux pays voisins lors d’une situation d’urgence d’appliquer des mesures de précaution cohérentes avec les dispositions de protection prises par le pays où l’accident a eu lieu.