Utilisation des eaux grises : des techniques qui se heurtent à quelques freins | Développement Durable, RSE et Energies | Scoop.it
Sur le plan technique, les dispositifs de réutilisation des eaux usées épurées ou « eaux grises » présents sur le marché sont au point. On en trouve de deux types. Soit le traitement comporte une pré-filtration grossière des eaux usées, une oxygénation et un brassage pour favoriser le processus bactérien, ainsi qu’une désinfection via des lampes UV pour irradier les dernières bactéries présentes. Soit il prévoit une oxygénation des eaux pour le renforcement bactérien et une ultrafiltration à travers une membrane qui stoppe les impuretés. Ces dispositifs font cependant l’objet de certaines réticences qui ne sont pas seulement d’ordre psychologique de la part des usagers. Elles restent en effet encore très coûteuses, puisqu’elles impliquent de concevoir un second réseau, afin d’éviter tout mélange entre les eaux usées, mêmes retraitées, avec celle du réseau d'eau potable. L’usager doit ainsi disposer d’un réseau pour les eaux noires (eaux vannes, eaux de cuisine, etc.) dirigé vers le système d'assainissement et d’un autre pour les eaux grises, dirigé vers un réservoir spécifique pourvu d’un by-pass vers le système d'assainissement. Ceci explique que ces équipements restent  réservés à des secteurs très consommateurs en eaux et pouvant en outre espérer un retour sur investissement en cinq ou dix ans. Etant donné les volumes d’eau en question, il est par ailleurs nécessaire de réaliser des études de faisabilité technique et économique.