Des tours et étaux-limeurs aux presses à découper en passant par les affûteuses, les machines-outils ont contribué à placer l'Europe au premier plan du secteur de la fabrication dans le passé et restent des éléments essentiels dans de nombreuses industries dont l'aérospatiale, l'industrie automobile, la production d'électricité et les médicaments.
Cependant, les machines traditionnelles sont de grands consommateurs d'énergie, ce qui n'est pas très écologiques, et engendrent des coûts élevés pour les opérateurs, lesquels sont pour la plupart des petites et moyennes entreprises (PME). Au vu de la concurrence croissante de l'étranger ainsi que des préoccupations environnementales, une équipe de chercheurs propose aux entreprises européennes les connaissances dont elles ont besoin pour renforcer la compétitivité des machines-outils européennes.
Le concept clé à l'origine du projet DEMAT («Dematerialised Manufacturing Systems: A new way to design, build, use and sell European Machine Tools») financé par l'UE est la «dématérialisation». Ainsi, l'équipe de 16 partenaires originaires de 7 pays devra montrer aux fabricants de machines-outils comment créer des structures ultralégères, adaptatives et recyclables. Le contenu des matériaux sera réduit de plus de 70%, sans pour autant que les machines ne perdent de leur précision ou efficacité.
L'objectif est d'utiliser 1,5 million de tonnes d'acier en moins et de réduire de 2,5 millions de tonnes par an les émissions de CO2.