Le Comité sur la Science, l'Espace et la Technologie de la Chambre des Représentants des Etats Unis a organisé une audition (hearing) sur les procédures du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) [1], auquel ont assisté de nombreux élus républicains, des attachés parlementaires et des membres d'ONG et de think tanks. Sans surprise, cette session a été l'occasion pour les élus républicains et les intervenants qu'ils avaient choisis (tous climato-sceptiques) de répéter leurs critiques à l'égard du GIEC, dans une atmosphère assez tendue avec les quelques représentants démocrates.
L'audition a principalement abordé les problèmes administratifs et méthodologiques concernant les rapports du GIEC. Sur l'aspect administratif, le comité et les professeurs Tol et Botkin ont avancé l'idée que les nominations des scientifiques qui participent au GIEC seraient influencées par des motivations politiques. Richard Tol a aussi noté que la façon d'assembler le rapport donne priorité à l'opinion de la majorité et rejette les opinions de la minorité. Certains républicains ont également regretté que la majorité des scientifiques du GIEC soient convaincus de la réalité du réchauffement climatique et de son origine anthropique et estimé que "cette croyance" influence leurs recherches ainsi que les résultats publiés dans ce report. D'autres élus républicains du comité ont dénoncé des problèmes méthodologiques. Selon Roger Pielke, les modèles utilisés ne sont pas assez précis et ont tendance à exagérer les effets potentiels du changement climatique. Il estime que d'autres modèles plus précis existent mais qu'ils sont écartés car ils ne donnent pas des résultats aussi "spectaculaires".