Dix-sept organisations professionnelles des secteurs de l'énergie et du bâtiment ont adressé le 14 mars une lettre au ministre de l'Ecologie relative à la révision du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE).
"Certaines mesures à caractère technique pourraient constituer un frein à la diffusion des matériels performants tels que les chaudières à condensation ou les pompes à chaleur, en incitant de facto les fournisseurs d'énergie à cesser ou à réduire substantiellement leurs actions de soutien", s'inquiètent les organisations.
"La modernisation des équipements de chauffage dans le bâti existant serait ainsi ralentie, au détriment des économies d'énergies, de l'emploi dans la filière (fabricants, installateurs…) et de la réduction de la précarité énergétique", estiment-elles.
Plus concrètement, ces Certificats d’économie d’énergie (CEE) se traduisent au final par un volume d’énergie épargnée à atteindre (comptabilisé en « MWh Cumac ») pour chaque vendeur d’énergie, et peuvent être obtenus en incitant directement les clients à réduire leur facture, en offrant des primes pour certains travaux par exemple, ou en les achetant auprès d’intermédiaires. Ces CEE encouragent ainsi les énergéticiens à s’associer à des entreprises du secteur pour répondre à leurs obligations environnementales. EDF est actuellement le premier contributeur de CEE en France, avec l’équivalent de 33 térawattheures cumac (TWh cumac) par an.