Dans l’étude Sia Partners de 2013, trois biais méthodologiques avaient été identifiés :
- Les indicateurs retenus : Les entreprises ne choisissent pas toutes d’exploiter les mêmes données sur l’absentéisme (ex : taux d’absentéisme tel que strictement défini par l’OIT [1] contre nombre total de jours d’absence, ou nombre moyen de jours d’absence par salarié)
- Le périmètre de l’étude : Les entreprises ne choisissent pas toutes le même périmètre d’étude (ex : chiffres groupe contre chiffres par pays, par filiale, voire par type de population)
- Les types d’absences analysées : Les entreprises ne choisissent pas toutes les mêmes types d’absences, certaines se concentrant sur les absences pour raison de santé, d’autres intégrant tous types d’absences (jours de grève, congés maternité,…)
Aux différences de méthode s’ajoute le manque de communication des entreprises sur les règles de calcul de l’absentéisme : non seulement elles ne font pas pareil, mais en plus elles ne le disent pas forcément.
En 2013, les chiffres récoltés ne sont pas réellement exploitables car ces biais méthodologiques sont toujours d’actualité, et même renforcés par le fait que plusieurs entreprises ont changé de méthode de calcul entre 2011 et 2012. Il est tout de même à noter que certaines entreprises, conscientes de cette problématique, ont ajusté leurs calculs afin de pouvoir effectuer une comparaison pertinente d’une année sur l’autre.
En résumé : les entreprises du CAC40 sont perçues comme étant moins engagées pour l’environnement, pour la justice sociale, l’éthique et la qualité de vie au travail de leurs salariés, lorsqu’on les compare aux entreprises internationales. Et en même temps, ces dernières tendent à s’améliorer dans ce domaine.