La filière française des « énergies bleues » est-elle, enfin, sur le point d'émerger ? La tenue, mardi 8 avril à Cherbourg (Manche), des premières Assises nationales des énergies marines renouvelables, suivies, les 9 et 10 avril, du salon international Thetis réunissant plus de 250 exposants, atteste, en tout cas, d'une mobilisation sans précédent des industriels de ce secteur. « Il y a un engouement pour ces technologies, qui sont entrées dans une dynamique nouvelle et dont la France est l'un des moteurs », assure Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER).
Riche du deuxième domaine océanique mondial – près de 11 millions de km2 – après celui des Etats-Unis, grâce à ses quatre façades maritimes (mer du Nord, Manche, Atlantique et Méditerranée) et ses territoires ultra-marins, la France bénéficie, il est vrai, d'un formidable potentiel. Pour autant, les énergies marines renouvelables n'y sont encore qu'embryonnaires. Alors que le Royaume-Uni disposait, fin 2013, d'une puissance de près de 3,7 gigawatts (GW) en éolien offshore, devant le Danemark (1,2 GW), la Belgique et l'Allemagne (0,5 GW chacune), aucune hélice ne tourne encore au large des côtes de l'Hexagone.