Pour ce qui nous concerne ici, c’est l’impact sanitaire potentiel de l’exploitation du gaz de schiste qui appelle une mise au point qu’un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) permet de documenter. Fondé sur une analyse systématique des publications scientifiques, ce rapport identifie :
- Les sources de pollution : explosions, incendies, fuites et déversements accidentels de matières dangereuses, mais aussi un phénomène possible de « cités champignons » autour des gisements exploités.
- La nature des polluants : particules fines, composés organiques volatils, ozone, produits chimiques utilisés dans le processus de fracturation, etc.
- Les milieux concernés : air, sols et eau principalement.
- Les populations concernées : riverains et travailleurs.
- Les effets sanitaires possibles à court et à long terme, directs ou indirects, incluant les atteintes à la qualité de vie.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) est formelle. Son rapport, publié le 15 mai dernier, pointe "les lacunes" dans la connaissance des risques liés aux nanotechnologies et recommande d’augmenter l’évaluation de leurs effets sanitaires. Or la tâche est gigantesque pour découvrir quel impact ces molécules invisibles - de l'ordre du milliardième de mètre - peuvent avoir sur le corps humain.