Depuis quelques années, l’utilisation de divers nanomatériaux se développe de façon exponentielle et aujourd’hui, de plus en plus de produits contiennent de ces matériaux et les consommateurs en tirent un certain profit. Conséquence directe, ces matériaux font leur apparition dans les flux de déchets. Or, lors l’élimination des nanodéchets, il faut veiller à ce le moins possible de particules dangereuses pour la santé humaine ou l’environnement ne soit libérées. La Suisse a avancé sa réflexion sur le problème.
En raison de leurs petites dimensions et de leur structures spéciales, les nanomatériaux peuvent avoir des propriétés physico-chimiques différentes de celles de la forme non nanotechnologique du même matériau. Par exemple, lorsqu’un matériau est utilisé sous sa forme nanotechnologique, sa conductibilité électrique ou sa capacité de réaction chimique peuvent changer. La nanotechnologie permet ainsi de développer de nouveaux procédés et produits. En parallèle, elle peut augmenter la toxicité ou entraîner une plus grande biodisponibilité du matériau concerné.
On ne connait pas encore dans toute leur ampleur les propriétés physico-chimiques et les effets de nombreux nanomatériaux sur la santé humaine et l’environnement, à fortiori leur comportement dans l’environnement. Le risque dépend également de l’hydrosolubilité et de l’état d’agglomération du nanomatériau. Il ne faut donc pas en déduire que tous les nanomatériaux sont dangereux.
Lors de l’élimination, il convient de faire particulièrement attention à ce qu’aucun nanomatériau susceptible de menacer la santé humaine ou l’environnement ne soit libéré. Le recyclage ne doit pas être perturbé non plus. S’il y a un risque que des matières plastiques ou des métaux contenant des nanomatériaux diminuent la qualité d’un procédé ou d’un produit, ils ne doivent pas être intégrés aux processus de recyclage existants.