Depuis les années 2010, l’intelligence artificielle est en plein essor. Les établissements de soins s’emparent du sujet même si les logiciels et robots « intelligents » n’ont, pour l’heure, fait qu’une entrée timide en leur sein. Démonstration, exemples de l’AP-HP et du CHU de Nantes à l’appui.
Exemples de l’AP-HP et du CHU de Nantes à l’appui.
Un « robot conversationnel » (ou « chatbot ») capable d’échanger par SMS avec les patients avant et après leur hospitalisation en ambulatoire ?
C’est le pari de l’AP-HP, qui entend, d’ici 2019, équiper ses vingt-trois unités de chirurgie ambulatoire. En cas de réponse alarmante ou incohérente des patients, les équipes soignantes, prévenues, peuvent consulter les échanges via une plate-forme sécurisée et, au besoin, contacter les patients par téléphone. Testée à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, cette méthode « a démontré son efficacité » comparée à un suivi téléphonique traditionnel, pointe l’AP-HP. Les consignes préopératoires sont en effet « mieux observées » et les retards des patients supérieurs à trente minutes « divisés par dix », détaille-t-elle, citant une étude parue en 2016 dans la revue du Praticien en anesthésie-réanimation. De quoi améliorer la prise en charge des patients et, potentiellement, l’organisation des services hospitaliers concernés.