Culture et Art

Face à la concurrence de l'e-commerce, des lieux de shopping organisent des expositions d'envergure. Avec l'aide de professionnels de la culture.

Une mission interministérielle va étudier les rachats de festivals de musique par des grands groupes et les risques que fait peser la concentration du secteur sur l'offre culturelle, et elle devra identifier les "mauvais joueurs", a annoncé vendredi la ministre de la Culture, Françoise Nyssen à Carhaix (Finistère).

Le ministère de la Culture n'est plus ce qu'il était. Son poids dans les dépenses culturelles s'est réduit au fil du temps, et tout un pan du secteur public de la culture peine à s'adapter face à des acteurs privés en pleine mutation.

Dans le cadre de la priorité qu’elle a décidé de donner au développement de la pratique artistique, au sein de laquelle, l’art vocal doit jouer un rôle majeur, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, vient de confier une mission à Laurence Equilbey.

Le centre d’art vocal créé par Laurence Equilbey avec le soutien du ministère de la Culture autour du chœur Accentus qu’elle dirige depuis plus de 25 ans vient en effet s’inscrire dans cette ambition.

Les actions portées par ce centre lui permettront de s’affirmer comme un appui essentiel au développement de l’art vocal dans les régions Île-de-France et Normandie, tant en matière de ressource pédagogique, que pour sa capacité d’innovation, de promotion, de production et de diffusion de projets artistiques, avec une attention particulière portée à l’éducation artistique et culturelle et à la pratique en amateur.

La mission confiée à Laurence Equilbey vise à la création de structures analogues, en vue de constituer un maillage harmonieux du territoire autour de ces mêmes objectifs. Sa réflexion s’appuiera sur les ensembles vocaux professionnels déjà repérés pour leur engagement dans la production artistique de formes innovantes, la transmission et l’éducation artistique. Elle prendra également en compte les Missions Voix en régions qui, par l’impulsion qu’elles donnent aux actions de renouvellement des pratiques vocales sur leurs territoires, ont su fédérer les acteurs.

Laurence Equilbey fera part de ses préconisations à la ministre de la Culture dans le courant du mois d’octobre.

Un tabou serait-il en train de tomber ? Mardi 13 mars, Emmanuel Macron reçoit pour déjeuner à l’Elysée les directeurs des grands musées français. Ils sont vingt-six, à qui il demande les points qu’il leur semble essentiel de faire évoluer. Restitution, circulation des œuvres, gratuité…

Quand vient le tour de Jean-Luc Martinez, directeur du ­Louvre, celui-ci soulève une question qui semblait inconcevable il y a peu encore : l’accès aux collections en open data – c’est-à-dire de manière gratuite et immédiate pour tous –, avec la possibilité d’imprimer les images des œuvres, de les reproduire, de les diffuser.

Gérald Darmanin, le ministère de l’Action et des Comptes publics a décidé d’appliquer un gel de précaution de 3% sur le budget 2018. Celui de la culture n’est pas épargné alors qu’Emmanuel Macron dans sa campagne pour l’élection présidentielle s’était engagé à protéger ce budget. Les président(e)s des associations de structures publiques (CDN, Centres Chorégraphiques, Scènes Nationales, Cirque) demandent dans un communiqué à Emmanuel Macron de tenir ses engagements. Ils constatent sur le terrain que déjà beaucoup de structures sont fragilisées par ce ce gel. Ils demandent au Président de la République et au Premier Ministre de “prononcer de toute urgence, et avant l’ouverture du festival d’Avignon, la levée du gel du budget de la Culture“.